17 février 2009

...que les directeurs de programmation vont devoir pédaler


On apprend dans la Presse que Benoît Gagnon et Erick Rémy ont perdu leurs émissions trois mois avant l'échéance prévu.

J'ai rarement vu des projets télé arriver en urgence et bien fonctionner. Parlez-en à François Massicotte avec "Virus" à l'époque. On lui avait demandé d'animer un show à la dernière minute, avec les résultat qu'on connait. François a du vivre avec l'image de ce flop, mais étant un gars travaillant avec du vrai talent, ça ne l'a pas empêché d'avancer.

Il arrivera la même chose avec Benoît et Erick. Une petite vague dans leur CV.

Le plus intéressant dans ça, et avec l'arrivée des PPM en radio, c'est que la vraie vie commence à rattraper les directeurs de programmation.

Les PPM ont changé radicalement l'évaluation des cotes d'écoutes. Avant on envoyait des cahiers de sondages au hasard à quelques milliers de personnes. Les gens remplissaient ces cahier. Nous avions alors non pas ce qu'ils écoutent, mais ce qu'ils disent écouter. Maintenant avec les PPM, on envoi un petit appareil électronique que portent les mêmes gens, et qui captent ce qu'ils écoutent pour vrai.

Pour avoir de bons sondages avant les PPM, il s'agissait principalement d'engager des faces déjà connues. Lorsque Thérèse recevait son cahier de sondages, elle cochait les nom des vedettes dont elle voyait souvent la face, peu importe où.

Maintenant, il ne suffit pas de tout mettre sur les épaules d'un animateur populaire pour dire que la job est faite. Encore faut-il qu'il soit intéressant pour vrai, et qu'il soit dans un contexte qui rend possible ses interventions.

Certaines vedettes ont déjà perdu leur micro faute d'avoir un propos, peu importe lequel, qui plaise jour après jour. C,est là qu'on réalise qu'il y a une différence entre une épice et un plat principal. Un excellent chroniqueur ne fait pas nécessairement un bon animateur, et vice versa. D'autres, comme les deux cas de TQS ici nommés, perdent leurs micros car la mission, le concept de départ, et les moyens dont ils disposent pour la remplir, rende le tout impossible.

C'est dans ces situations qu'on réalise qu'animer est un métier, produire un show télé, un autre, et programmer des shows télés sur une antenne, encore un autre. Les projets qui fonctionnent le mieux mettent toutes ces ressources et expertises sur une même ligne, dès le départ.