1 septembre 2008

Subventionner les ti-nartisses?

Lu samedi dernier dans La Presse, dans la chronique de Nathalie Petrowski : "À la fin de la grande manif du milieu culturel contre les coupes du gouvernement Harper, cette semaine, une question a fusé dans l'air. Le public québécois suivra-t-il les artistes? Épousera-t-il leur cause? Fera-t-il front commun avec eux au point de refuser de voter pour les conservateurs de Stephen Harper aux prochaines élections?"

Bien sur que non. Pour Mr Tout-le-monde, la culture québécoise, c'est la TV, Céline Dion et le Cirque du soleil. Les gens vont-ils comprendre le soi-disant rôle des subventions dans la chaîne qui mène à l'identité culturelle? Les jeunes ne comprennent même pas encore que porter un condom lors d'une relation avec un nouveau partenaire n'est pas négociable, penses-vous sérieusement qu'ils sont concerné de ne plus envoyer Marie Chouinard danser à Prague?

Et de toute façon, quand on dit qu'on paie trop de taxes, il faut couper quelque part. Vous coupez où vous si vous êtes élu?

Les journalistes et les artistes ont un micro pour s'exprimer, mais le public décide quand même si ça les concerne vraiment ou non. Les coupes à TQS ont fait pleurer les journalistes, mais dans la vraie vie, est-ce que chaque station de télé et de radio doit présenter un bulletin de nouvelles de 2 minutes et demi à la course, à chaque demi-heure, partout au Québec? Pour l'avoir vécu, les bulletins de nouvelles semblent souvent de trop dans une émission de radio tellement on ne leur accorde pas de temps, alors à quoi bon?

Entre vous et moi, si les coupes dans la culture ne concernaient pas les artistes, vous n'en n'auriez même pas entendu parlé, et vous n'en ressenteriez probablement aucun effet. Et le futur Cirque du soleil, la prochaine Céline Dion ou votre prochaine émission de télé préférée verrait peut-être quand même le jour, en trouvant d'autres façon de se financer.